Dadis doit-il se presenter aux elections presidentielles du 31/01/2010?

Monday 2 September 2013

A mon tour, je reve

A mon tour, je rêve.

Il y a quelques jours les Etats Unis célébraient les 50 ans de la déclaration de Martin Luther King (MLK) en faveur de la liberté, le droit de vote et de l'égalité pour tous les citoyens américains, en l'occurrence les noirs américains. Avec une administration plus attentive et qui a vite compris que le destin des Blancs et Noirs américains était lié à jamais et qu'il n'y avait pas plusieurs types d'américains, le successeur de John F. Kenedy, Lyndon B. Johnson, fera adopter en 1964 le < >> rendant ainsi la ségrégation illégale et en 1965 le << Voting Rights Act>>.


Dans son discours, MLK a rêvé d'une Amérique plus juste où tous les citoyens seraient égaux devant la loi. Mais ce rêve dont nous a fait part MLK en 1963 n'était pas du fait d'un sommeil naturel; mais plutôt dû a un constat amer : une partie de la population américaine menait une existence de citoyens de second rang.
Ne supportant plus cet état de fait (comme beaucoup d'ailleurs de ses concitoyens); il s'est pris alors à rêver.


En comparant cette situation à celle de mon pays, je constate ceci:
L'égoïsme et la misère intellectuelle de nos dirigeants menacent la nation guinéenne : la nation étant par définition une communauté humaine caractérisée par la conscience de son identité historique ou culturelle, et souvent par l'unité linguistique ou religieuse.
le désenchantement est de plus en plus manifeste: chaque ancien président semble être préférable à son successeur. Pour cette raison, je prie Dieu que cette désillusion ne soit pas encore plus grande au lendemain de l'élection du prochain président de la république. Car à cette allure, le futur président risque malheureusement de dire ceci: je n'ai trouve qu'un pays; il n'y avait ni Etat, ni nation. Et ceci par ricochet à ce que l'actuel président avait dit au lendemain de son élection: " J'ai trouvé un pays mais pas un Etat."
le multipartisme est devenu l'ethno-stratégie où chaque parti se bat pour que sa communauté soit au pouvoir;


A la lumière de ce constat pitoyable, je me donne le droit de rêver aussi pour mon pays:

Je rêve qu'un jour dans mon pays, les critères de nomination des cadres de l'Etat ne soient pas basés sur un critère ethnique; mais plutôt sur la compétence et l'intégrité.

Je rêve qu'un jour les politiciens de mon pays n’utilisent pas le pouvoir pour se servir; mais pour servir le peuple.

Je rêve qu'un jour les politiciens de mon pays ne se servent pas de la richesse de mon pays comme un tremplin pour s'enrichir; mais pour enrichir l'ensemble des guinéens sans aucune forme de discrimination.

Je rêve qu'un jour les politiciens de mon pays ne se battent pas pour vaincre autrui; mais pour vaincre la pauvreté, l'injustice, le népotisme, l'ethnocentrisme, l'insécurité...
Je rêve qu'un jour les politiciens de mon pays n'embrassent pas la politique que pour se protéger de la rigueur de la justice; mais pour protéger la population guinéenne.


Je rêve qu'un jour mon peuple ne se battra pas non plus pour l'émancipation d'un groupe ethnique; mais plutôt pour la justice pour tous.

Je rêve enfin qu'un jour l'eau, l'électricité et les besoins de premières nécessités ne soient pas des denrées rares dans mon pays.

Un certain penseur disait ceci: Hier n'est qu'un rêve, demain n'est qu'une vision. Mais un aujourd'hui bien vécu fait de chaque hier un rêve de bonheur, et de chaque demain un rêve d'espoir. Par conséquent, envisageons bien ce jour.

Mes chers compatriotes; méfions-nous de ces politiciens et battons-nous pour l'intérêt commun.

Ces fléaux ou maux que je viens de citer un peu plus haut ne sont pas des fatalités et c'est seulement dans l’union que nous les vaincrons; alors unissons-nous pour les vaincre ensemble.
Mieux vaux un pays peu développé et paisible qu’un pays très développé où règne l'injustice et la discrimination.


Que Dieu bénisse la nation guinéenne !

Wednesday 16 September 2009

DANS QUELLE DIRECTION LE NAVIRE DE DADIS ET SON EQUIPE NOUS DIRIGE T-IL ?

Dans mon article du 19 juin 2009 intitulé ‘’La Guinée face à son destin : L’ère Dadis’’, j’ai exhorté le peuple de Guinée à soutenir le président Dadis et son gouvernement dans leur programme ambitieux et noble qui est celui de la lutte contre la corruption, la gabegie, la lutte contre les narcotrafiquants, le népotisme, et le dernier mais non le moindre, l’organisation des élections présidentielles libres et transparentes où ni M. Dadis, ni aucun membre du gouvernement actuel n’allait prendre part. Car malgré les propos parfois contradictoires, ambigus, et qui donnent lieu souvent à plusieurs interprétations, j’ai voulu croire en M. Dadis, j’ai voulu lui accorder le bénéfice du doute. Et comme je le disais dans ce même article du 19 juin, nous sommes tous condamnés à soutenir M. Dadis pour l’aider à amorcer une vraie démocratie en Guinée et dans cette même voie, aider la Guinée à faire face aux défis du 21 siècle qui sont entre autres la lutte contre la pauvreté, la lutte contre toutes formes de discriminations, l’approvisionnement des services de bases (eau, électricités, …) au peuple de Guinée.

Aujourd’hui, loin d’ ôter ou de nier le mérite à M. Dadis et au CNDD dans leur lutte incessante contre les narcotrafiquants, leur volonté manifeste de restaurer l’Etat de droit, leur engagement de donner l’eau et l’électricité à la population de Conakry dans un délai relativement court, le développement ou l’allure que prennent les événements de ces derniers jours présage indéniablement la volonté de certains de confisquer le pouvoir et cela en compromettant dangereusement le retour à l’ordre constitutionnel et à la stabilité sociale. Je sais qu’en Guinée, il est de coutume, pour des raisons égoïstes ou personnelles, de faire croire au chef de l’état le contraire de ce qui se passe sur le terrain, mais j’ai cru M. le président que vous n’alliez pas tomber dans le même piège que l’ex-président Lansana Conté qui n’a pas compris que beaucoup de gens de son entourage voulaient le pérenniser au pouvoir juste pour profiter du système en lui faisant comprendre qu’il était l’homme de la situation et que sans lui la Guinée allait sombrer dans une guerre civile. J’ai cru à un moment donné que vous étiez l’homme providentiel, l’homme qui allait amorcer une véritable démocratie en guinée en permettant le retour des civils au pouvoir, seul gage d’une vraie démocratie.

Par ailleurs, nous ne nions pas votre droit en tant que citoyen guinéen de vous présenter à une élection présidentielle en Guinée. Ne comprenez pas non plus que certains veulent vous offusquer ou vous priver de vos droits les plus élémentaires, mais nous souhaiterions cependant, dans l’intérêt supérieur de la nation et compte tenu des circonstances exceptionnelles de la Guinée, que vous réévaluiez votre perception, les conséquences et les répercussions que votre candidature aura sur la Guinée et que vous reformuliez la problématique en ces termes : Votre candidature unifiera-t-elle ou divisera-t-elle davantage les guinéens ? Facilitera-t-elle le retour des institutions de Breton Wood (FMI, Banque Mondiale,…), ou isolera-t-elle d’avantage la Guinée ? Pour répondre à ces inquiétudes, il suffit, sans esprit partisan, de faire un tour sur les sites guinéens les plus visités tels que telediaspora.net, guineenews.org, aminata.com, guineelive.com, etc. et vous vous rendrez compte que l’idée de vous présenter aux prochaines élections présidentielles est loin d’être populaire, bien au contraire. Nous savons que vous êtes peu enclin à lire les articles sur l’internet, mais pour bien diriger un pays, il serait préférable de tenir compte des moyens d’expression ou de communication du peuple et il est admis aujourd’hui que l’internet est devenu un outil incontournable pour être à l’écoute de son peuple de par le monde. Cependant, si vous continuez à croire que ce qui se dit en ligne ne reflète pas la réalité et que ceci n’émane que de gens qui sont à la solde de certains leaders politiques, alors je vous prie M. le président d’écouter au moins la volonté des représentants des forces vives, si toutefois vous aimez votre patrie la Guinée. Vous savez M. le président, le chemin de la perdition est aisé à emprunter quand on fait la sourde oreille aux vœux de son peuple ou que l’on commence à interpréter toute forme de critique comme étant une manière de saper ou de salir votre pouvoir. Il serait bon de chercher à comprendre le motif réel des propos tenus et de vous faire une autocritique. N’oubliez pas non plus que beaucoup de gens qui vous critiquent aujourd’hui, y compris ma personne, étaient de ceux qui vous soutenaient au départ dans vos réformes. Les critiques ne sont pas toujours mauvaises ; elles permettent souvent de s’auto-évaluer et de corriger ses erreurs, car on ne peut pas tout savoir, la perfection n’appartient pas à ce monde. D’ailleurs, on dit que l’illusion de tout comprendre est le plus grand obstacle au savoir, qu’il est un coup d’arrêt au mouvement de la pensée et de la réflexion, de la remise en cause de nos acquis.

Vous aviez soutenu que vous ne vous présenteriez pas aux élections de 2009 quand nous prévoyions qu’elles se tiendraient en 2009, alors si elles sont repoussées en Janvier 2010, quelles raisons invoqueriez-vous pour ne pas suivre vos engagements, si toutefois vous étiez sincère et sérieux au départ ?

Je vous prie M. le président de ne pas voir seulement le pouvoir et oublier l’intérêt de la nation, vos engagements, vos promesses à la communauté internationale, au Président Wade. Le niveau où vous avez mis la barre à travers vos promesses renouvelées d’organiser des élections libres et transparentes où ni vous, ni aucun membre du gouvernement ne serait candidat, n’engage plus seulement votre personne mais toute la Guinée et l’image des dirigeants futurs de la Guinée et leur crédibilité. Aussi, chercher à comparer la Guinée à la Mauritanie serait une erreur monumentale.

Enfin, soyez sûr d’une chose M. Dadis, vous sortirez plus grand et respecté par vos pairs et la communauté nationale et internationale si vous ne vous présentez pas aux prochaines élections présidentielles. Voulez-vous qu’on se souvienne de vous comme le sauveur de la Guinée, le père d’une véritable démocratie en Guinée ou plutôt de celui qui aura abusé et trahit la confiance de ses concitoyens ?

Que Dieu vous fasse faire le bon choix et qu’Il bénisse la Guinée. Amen!

Mr. Mohamed DOUMBOUYA

Londres, Royaume Uni.

La Guinée face à son destin : L’ère Dadis

Dans le souci de voir une transition démocratique apaisée en Guinée, il est de la responsabilité de tout un chacun de nous d’apporter sa modeste contribution pour que le guinéen puisse enfin profiter de ses potentialités humaines et du sous sol car la réussite du CNDD est aujourd’hui un impératif pour une quiétude sociale en guinée.
En effet, l’arrivée du CNDD au pouvoir suite au décès du président Lansana Conté a suscité au départ un sentiment de soulagement, d’unité mais surtout l’espoir de voir enfin la Guinée sur le chemin de la démocratie et du développement. Mais force est de constater que la quasi-unanimité ou popularité dont jouissait le président Dadis s’est progressivement effritée et plus d’un guinéen émet aujourd’hui des doutes quant à la bonne foi du président Dadis d’organiser des élections démocratiques, libres et transparentes où ni lui ni les membres de son gouvernement seront candidats. Beaucoup de nos compatriotes se demandent également si le CNDD, en l’occurrence son président ne serait pas passé à coté de l’attente des guinéens, celle d’instaurer l’autorité de l’Etat, d’organiser des élections démocratiques, de lutter contre le trafic de drogues, la corruption et le détournement du denier public.
Si nous faisons un bilan synoptique du CNDD, nous constaterons que seule la lutte contre les narcotrafiquants a enregistré un progrès notable. A mon sens, le CNDD se retrouve piégé face à sa volonté de vouloir résoudre ou tenter d’apporter des réponses en un temps relativement court à tous les maux dont à souffert le peuple de guinée pendant un demi siècle. Aussi, en observant de près, on se demande si le CNDD suit un programme élaboré ou un plan d’actions pour mener à bien ses objectifs. Or, vue la complexité des paramètres qui entrent en jeu, et vu le temps imparti, il serait judicieux et raisonnable pour le CNDD de focaliser son énergie à l’instauration de l’Etat de droit et favoriser une transition apaisée afin de permettre au successeur de Dadis de partir sur des bases solides.
Vouloir s’atteler à apporter une solution à tous ces maux en même temps serait une utopie et pourrait mener le CNDD à un bilan mitigé ou à un échec total.
D’autre part, si Dadis se veut garant ou pionnier d’un Etat de droit, il doit lutter contre les arrestations arbitraires et extra judiciaires, arrêter de jouer avec la vie de nombreux de nos concitoyens en mettant des pères de familles à la retraite anticipée en fonction de son humeur et sans aucun fondement valable ou justifié. D’ailleurs ; en me focalisant sur l’émission que certains appellent ‘’Dadis show’’ et qui me paraissait comme une volonté de transparence de la junte au pouvoir mais qui est malheureusement devenue aujourd’hui une occasion d’humilier certains dignitaires de la place (le dernier en date est l’ambassadeur de l’Allemagne en Guinée), on se rend compte que ce régime se dirige tout droit vers le despotisme.
D’un autre coté, Mr. Dadis ne cesse de prôner le respect à son égard à chaque fois qu’il en a l’occasion, mais comment pouvez-vous inviter tous les leaders politiques, les ex-premiers ministres et insulter ou ridiculiser publiquement de pauvres guinéens tout simplement parce qu’ils ont décidé de faire une grève ? Ceci est-il digne d’un chef d’Etat qui se veut respectueux et respecté ? Le plus intriguant n’est pas d’assister aux épisodiques abus de pouvoir du chef de l’Etat mais plutôt de voir certaines personnes applaudir les dérapages de celui-ci. Mais comme un adage dit que tout chef est à l’image de son peuple… C’est nous même qui avons ’’fabriqué’’ le dictateur Conté et nous sommes entrain de ‘’confectionner’’ à travers nos comportements un autre Conté en la personne de Dadis. Il était également surprenant d’entendre lors de sa dernière réunion de concertation avec les leaders politiques quelqu’un dans l’auditoire dire « s’il n’y a pas d’électricité et d’eau, pas d’élections ». Il aurait été important qu’il souligne le rapport entre les deux, car on se demande vraiment s’il y en a un. Avons-nous une mémoire courte ? Avons-nous oublié les circonstances ou les raisons pour lesquelles le CNDD a pris le pouvoir ? Celles de restaurer l’autorité de l’Etat et d’organiser des élections libres et transparentes ; ou est-ce tout simplement une volonté délibérée de certains groupes de gens, pour des raisons personnelles et égoïstes, de maintenir coûte que coûte Dadis au pouvoir. Surtout n’oublions pas que l’histoire nous jugera tous un jour.
Chers compatriotes, l’heure n’est plus à la distraction. Tous les indicateurs sont aux rouges. Le dernier classement de Transparency International des pays les plus corrompus du monde où la guinée a pris la 8ème place en est une illustration indéniable. Alors, au lieu de souscrire aux erreurs de Dadis, il serait plus responsable de lui dire la vérité car il représente la vitrine de la Guinée et par voie de conséquence son comportement doit être à la hauteur ou à l’image de ses responsabilités.
Enfin, nous imaginons bien qu’il serait difficile d’organiser des élections en 2009 compte tenu de certains paramètres entre autres financiers. Cependant, vu l’empressement du CNDD à repousser la date des élections, l’on est tout naturellement amené aujourd’hui à se poser la question de savoir si ces élections sont reportées aujourd’hui pour quelques raisons que ce soit, ne seront-elles pas repoussées demain pour les mêmes raisons ?
Aujourd’hui les dérives répétées de Dadis nous amènent à nous poser certaines questions dont entre autres : Les arrestations répétées de certains officiers de l’armée entrent-elles dans le cadre de la lutte contre la gabegie, la corruption et les narcotrafiquants ou tout simplement, est-elle une volonté délibérée de Dadis de dissimuler son désir réel de se maintenir au pouvoir et de raffermir son autorité ?
Que Dieu bénisse la Guinée, Amen!
Mohamed DOUMBOUYA
Londres, Royaume Uni.